Bonjour a tous,
Nous voici de retour sur « Eagle ». Nous rentrons « à la maison » avec la tête et les yeux pleins de paysages magnifiques.
Nous qui, avant le départ de France, ne pensions surtout pas accoster le continent vénézuélien, nous sommes déjà prêts à le retrouver un jour.
Le voyage en voiture a été long, très long, environ 2.000 Kms, mais il nous a permis de traverser des endroits superbes et de nous arrêter quand et où nous le souhaitions. De plus, avec Neige, nous n'avions pas le choix : les bus ou avions de lignes intérieurs (très peu chers) n'autorisent pas les passagers à quatre pattes de cette taille.
Le départ a été plutôt « délicat ». Les routes d'ici sont un peu particulières : revêtement assez rustique par endroit, énormes trous dans la chaussée, un nombre incroyable de voitures très belles ou très pourries ainsi que de très nombreux camions (le chemin de fer n'existe pas). Ajoutez à cela une pluie diluvienne, une chaussée tapissée de graisse, d'huile et de boue et vous comprendrez le pourquoi de nos quelques têtes à queues (quatre pour ceux qui ont eu le réflexe de les compter et oui il y en a ...).
Avec une conduite prudente, nous avons quand même réussi à parvenir à l'entrée des Andes en ayant traversé de grandes plaines d'élevage. Puis ce fut l'arrivée sur la Transandine, le choc de découvrir ces sommets de plus de 5.000 mètres avec des petits villages nichés sur des plateaux ou accrochés à flanc de montagne. Les routes ? À lacets, pas bien larges, toujours empruntées par des voitures (de plus en plus de 4x4 récents) et les camions, sans oublier toutes les minuscules et trop nombreuses chapelles indiquant l'endroit où des automobilistes ont quitté définitivement la route.
Nous sommes ainsi arrivés à Merida, grande ville des Andes qui sert en général de point de départ vers les excursions en montagne. Notre regret : ne pas avoir réservé une "Posada" dans un des villages typiques. Cette ville de plus de 300.000 habitants mérite moins le détour que n'importe lequel de ces petits hameaux nichés à quelque 3.000 mètres d'altitude. Ce ne sera que pour deux nuits et nous en profiterons pour faire une balade dans les villages environnants et une randonnée dans le parc de la Sierra Nevada.
Puis ce fut LE choc. Un vénézuélien rencontré dans le village de Mucuchies, lors d'une fête locale, nous indique une vallée plus haut dans la montagne. Elle n'est pas portée sur les guides mais c'est pourtant là que nous avons rencontré les Andes.
L'accès se fait par une gorge (conduite encore très prudente) par laquelle on débouche sur un plateau coupé en deux par un torrent. Le village de Gavidia ne regroupe que quelques maisons rustiques toujours colorées. Les habitants sont très typés, comme les indiens du Pérou et très accueillants. C'est dans un minuscule "Cafetin" que nous nous régalons d'empenadas (sorte de beignets), en discutant, nous apprenons que plus haut il y a des cascades et un lac.
Marche inoubliable ! C'est cela que nous voulions voir et c'est ce qui nous fera revenir. La montagne à l'état pur ! Les petits champs à grand peine domestiqués, entourés de murets de pierre remontants à des temps reculés. Des chevaux qui se promènent en liberté et quelques cabanes rustiques mais non moins habitées. Puis la montagne, uniquement la montagne avec ses cascades, ses torrents, ses rochers, ses 'Frejillones' (plantes jaunes typiques et innombrables), son silence et son calme. Nous sommes à 4.000 mètres environ, il fait doux, le soleil brille sur ce paradis … neanmoins il faut pourtant redescendre car la nuit ne tardera pas à tomber et la route de nuit non merci …
A journée exceptionnelle, nuit exceptionnelle passée dans un château fort, neuf de 25 ans, complètement anachronique mais tellement confortable et pas si kitch que ça. A Mucuchies, il domine la vallée, il est entouré par les montagnes, propose des chambres de rois ou princesses et dispose d'un confort de 4 étoiles à un prix vénézuélien très sympa.
Puis se sera le retour vers la côte. Nous avons décidé d'emprunter une autre route qu'à l'allée. Le passage par le Col du Condor nous conduit dans des paysages de haute montagne fantastique et la descente progressive nous amène dans une vallée de cultivateurs. Pommes de terre, carottes, artichauts, etc. Les hommes retournent la terre avec bœufs et socs de charrues.
Nous redescendons vers une zone de collines qui se transforme petit à petit en paysage de western : collines d'argile et de pierraille, cactus, sécheresse. Puis se sera à nouveau la forêt tropicale à flanc de collines dans les convois de camions, les coulées de terre sur la chaussée dues aux grosses pluies de jours précédents. Puis la plaine avec ses champs de canne à sucre, ses haciendas, ses bourgs vivants et colorés. Le bonheur pour les voyageurs que nous sommes.
Nous voici de retour sur « Eagle », tout beau, tout propre après son passage au chantier. La remise à l'eau est prévue pour demain. Aujourd'hui : courses et restitution de la voiture à Caracas.
Puis nous reprendrons la mer. Nous devrions retrouver nos amis de « Bulle d'eau » à Puerto la Cruz ou à Tortuga et remonter vers le nord des Antilles. Que de choses à vous raconter sur nos aventures vénézuéliennes !
Une chose est sure : pour un pays très dangereux, nous y avons vécu des moments inoubliables et rencontré des gens adorables. La prudence est certainement de mise mais n'empêche pas de profiter de ce fantastique pays. Que de choses à y découvrir encore ! Une autre fois nous l'espérons.
Nous pensons à vous et espérons que vous aurez, en nous lisant, fait un peu connaissance avec cet immense pays.
A bientôt.
Christian, Isabelle, Lucie et Thomas
Nous voici de retour sur « Eagle ». Nous rentrons « à la maison » avec la tête et les yeux pleins de paysages magnifiques.
Nous qui, avant le départ de France, ne pensions surtout pas accoster le continent vénézuélien, nous sommes déjà prêts à le retrouver un jour.
Le voyage en voiture a été long, très long, environ 2.000 Kms, mais il nous a permis de traverser des endroits superbes et de nous arrêter quand et où nous le souhaitions. De plus, avec Neige, nous n'avions pas le choix : les bus ou avions de lignes intérieurs (très peu chers) n'autorisent pas les passagers à quatre pattes de cette taille.
Le départ a été plutôt « délicat ». Les routes d'ici sont un peu particulières : revêtement assez rustique par endroit, énormes trous dans la chaussée, un nombre incroyable de voitures très belles ou très pourries ainsi que de très nombreux camions (le chemin de fer n'existe pas). Ajoutez à cela une pluie diluvienne, une chaussée tapissée de graisse, d'huile et de boue et vous comprendrez le pourquoi de nos quelques têtes à queues (quatre pour ceux qui ont eu le réflexe de les compter et oui il y en a ...).
Avec une conduite prudente, nous avons quand même réussi à parvenir à l'entrée des Andes en ayant traversé de grandes plaines d'élevage. Puis ce fut l'arrivée sur la Transandine, le choc de découvrir ces sommets de plus de 5.000 mètres avec des petits villages nichés sur des plateaux ou accrochés à flanc de montagne. Les routes ? À lacets, pas bien larges, toujours empruntées par des voitures (de plus en plus de 4x4 récents) et les camions, sans oublier toutes les minuscules et trop nombreuses chapelles indiquant l'endroit où des automobilistes ont quitté définitivement la route.
Nous sommes ainsi arrivés à Merida, grande ville des Andes qui sert en général de point de départ vers les excursions en montagne. Notre regret : ne pas avoir réservé une "Posada" dans un des villages typiques. Cette ville de plus de 300.000 habitants mérite moins le détour que n'importe lequel de ces petits hameaux nichés à quelque 3.000 mètres d'altitude. Ce ne sera que pour deux nuits et nous en profiterons pour faire une balade dans les villages environnants et une randonnée dans le parc de la Sierra Nevada.
Puis ce fut LE choc. Un vénézuélien rencontré dans le village de Mucuchies, lors d'une fête locale, nous indique une vallée plus haut dans la montagne. Elle n'est pas portée sur les guides mais c'est pourtant là que nous avons rencontré les Andes.
L'accès se fait par une gorge (conduite encore très prudente) par laquelle on débouche sur un plateau coupé en deux par un torrent. Le village de Gavidia ne regroupe que quelques maisons rustiques toujours colorées. Les habitants sont très typés, comme les indiens du Pérou et très accueillants. C'est dans un minuscule "Cafetin" que nous nous régalons d'empenadas (sorte de beignets), en discutant, nous apprenons que plus haut il y a des cascades et un lac.
Marche inoubliable ! C'est cela que nous voulions voir et c'est ce qui nous fera revenir. La montagne à l'état pur ! Les petits champs à grand peine domestiqués, entourés de murets de pierre remontants à des temps reculés. Des chevaux qui se promènent en liberté et quelques cabanes rustiques mais non moins habitées. Puis la montagne, uniquement la montagne avec ses cascades, ses torrents, ses rochers, ses 'Frejillones' (plantes jaunes typiques et innombrables), son silence et son calme. Nous sommes à 4.000 mètres environ, il fait doux, le soleil brille sur ce paradis … neanmoins il faut pourtant redescendre car la nuit ne tardera pas à tomber et la route de nuit non merci …
A journée exceptionnelle, nuit exceptionnelle passée dans un château fort, neuf de 25 ans, complètement anachronique mais tellement confortable et pas si kitch que ça. A Mucuchies, il domine la vallée, il est entouré par les montagnes, propose des chambres de rois ou princesses et dispose d'un confort de 4 étoiles à un prix vénézuélien très sympa.
Puis se sera le retour vers la côte. Nous avons décidé d'emprunter une autre route qu'à l'allée. Le passage par le Col du Condor nous conduit dans des paysages de haute montagne fantastique et la descente progressive nous amène dans une vallée de cultivateurs. Pommes de terre, carottes, artichauts, etc. Les hommes retournent la terre avec bœufs et socs de charrues.
Nous redescendons vers une zone de collines qui se transforme petit à petit en paysage de western : collines d'argile et de pierraille, cactus, sécheresse. Puis se sera à nouveau la forêt tropicale à flanc de collines dans les convois de camions, les coulées de terre sur la chaussée dues aux grosses pluies de jours précédents. Puis la plaine avec ses champs de canne à sucre, ses haciendas, ses bourgs vivants et colorés. Le bonheur pour les voyageurs que nous sommes.
Nous voici de retour sur « Eagle », tout beau, tout propre après son passage au chantier. La remise à l'eau est prévue pour demain. Aujourd'hui : courses et restitution de la voiture à Caracas.
Puis nous reprendrons la mer. Nous devrions retrouver nos amis de « Bulle d'eau » à Puerto la Cruz ou à Tortuga et remonter vers le nord des Antilles. Que de choses à vous raconter sur nos aventures vénézuéliennes !
Une chose est sure : pour un pays très dangereux, nous y avons vécu des moments inoubliables et rencontré des gens adorables. La prudence est certainement de mise mais n'empêche pas de profiter de ce fantastique pays. Que de choses à y découvrir encore ! Une autre fois nous l'espérons.
Nous pensons à vous et espérons que vous aurez, en nous lisant, fait un peu connaissance avec cet immense pays.
A bientôt.
Christian, Isabelle, Lucie et Thomas
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire