lundi 19 novembre 2007

L'agréable surprise : Bulle d'O


Bonjour a tous,

Dernières nouvelles de Dakar avant le départ fixé à demain matin de bonne heure.

Juste avant la soirée organisée par Voiles sans Frontières hier soir, nous avons eu la joie de voir arriver le frère jumeau d'Eagle : Bulle d'O avec à son bord Bertrand, Catherine et leurs trois enfants. Nous avons le Kronos 45 n°7 de la série et eux le n°6.

Ils savaient, grâce à notre blog, que nous étions à Dakar. Nous savions qu'un bateau identique au nôtre quittait la Méditerranée pour un programme similaire. L'agréable surprise de leur arrivée à été suivi ce matin de la découverte respective des équipages et bateaux. Nous espérons bien nous retrouver au fil du voyage. A priori, le rendez-vous est pris pour le carnaval de Trinidad début février.

Bonne nouvelle ! Notre pièce de radar est arrivée hier soir, très gentiment acheminée par Didier, l'équipier de nos amis Luc et Martine (ainsi qu'un fabuleux saucisson sec !). L'aventure a duré jusqu'au bout puisqu'à l'arrivée du colis sur Paris, celui-ci était complètement « écrabouillé ». Grâce à Didier et Régine, un deuxième envoi a été réalisé.

Christian a changé la pièce cet après-midi : Le radar marche parfaitement. Génial pour nos prochaines navigations !

La soirée Voiles sans Frontières s'est révélée très intéressante et conviviale. Bravo à ces équipes (dont fait partie Bulle d'O) pour leur dévouement et la réussite de leurs actions. N'hésitez pas à consulter leur site Internet ( http://www.voilessansfrontieres.org/ ) pour en savoir un peu plus. Cela ne laisse pas indifférent et si l'avenir le permet, peut-être pourrons nous participer à cette belle aventure.

Voilà pour les dernières nouvelles. Demain matin départ pour le sud et la Casamance.

Nous pensons à vous. A bientôt.

Christian, Isabelle, Lucie et Thomas

lundi 12 novembre 2007

La plage des Pêcheurs de Hann, Dakar


Bonjour a tous,

Nous sommes arrivés à Dakar hier après-midi et sommes mouillés devant la plage des Pêcheurs de Hann, devant le club nautique. Merci à Pierre et Marie-Noëlle pour l'adresse.

Auparavant, nous avons fait escale au banc d'Arguin en Mauritanie, à 40 miles environ au sud de Nouadhibou. Cela a été l'occasion de découvrir le désert mauritanien pour nous tous. Le sable vient mourir dans l'Atlantique et se prolonge loin encore en mer. Les fonds sont à 6-7 mètres maximum (voir 90 cm) pendant des miles et des miles.

Nous avons profité de cet endroit magnifique pour découvrir flamands roses, pélicans et les fameux mirages provoqués par un soleil intense. Les dauphins sont arrivés dans la baie et nous ont régalé de leur spectacle. Leur taille et leur nombre ont dissuadé les plus hardis (Christian et Thomas) de se mettre à l'eau avec eux. Par contre, il a fallu attacher Neige pour l'empêcher de sauter à l'eau. Elle a un comportement étonnant vis à vis d'eux. En mer, elle les sent avant même que nous les voyons et elle n'a qu'un idée, les rejoindre !

Nous avons mis trois jours pour arriver à Dakar. Le vent un peu faible au départ a forci petit à petit et la mer est devenue plus agitée. Les dernières 24 heures, nous avons fait une très bonne moyenne, ce qui nous a évité une nouvelle nuit en mer et permis d'arriver de jour à Dakar.

Le mouillage est principalement français et le club nautique ressemble à une enclave privilégiée au milieu d'une Afrique pauvre.

Le grand bonheur des enfants a été de trouver un bateau avec cinq enfants de 10 à 18 ans. Thomas s'est fait une copine qui travaille les cours du CNED avec lui à terre et Lucie un copain qui est en 1ère S avec option chinois comme elle. Nous allons avoir un peu de mal à les sortir de là pour aller visiter Dakar. Ils ont déjà un tuyau pour se faire faire des tresses africaines !

Demain lundi, nous allons nous occuper des formalités d'entrée dans le pays. Nous irons visiter l'île de Gorée (ancienne base de départ des esclaves). Nous allons rester quelques jours ici, le temps de faire nos visites et des provisions pour descendre vers la Casamance.

Tout va bien, nous nous habituons petit à petit à la chaleur qui règne ici et avons hâte d'en découvrir plus.

Nous pensons à vous et vous disons à bientôt.

Christian, Isabelle, Lucie et Thomas

mardi 6 novembre 2007

Escale magique en Mauritanie


Bonjour a tous,

Magique l’escale technique en Mauritanie !

L’Afrique telle qu’on a envie de la découvrir, loin des sites touristiques.

Même si l’arrivée dans la baie de Nouadhibou fait un peu frémir : des épaves de bateaux par dizaines sur le rivage de sable, en plein milieu du port et au mouillage. Nouadhibou est un port de pêche énorme où font escale des chalutiers étrangers de 100 m de long, mais les eaux du port sont également sillonnées par une multitude de pirogues à moteur. Ce sont beaucoup de pêcheurs sénégalais qui viennent gagner leur vie ici.

Les gens nous dévisagent avec surprise : « C’est à toi cette pirogue ? ». Il faut dire qu’ils ne doivent pas voir souvent des voiliers en escale. Nous ne ressentons aucun sentiment d’harcèlement ou d’insécurité ni à bord, ni à terre. Il faut dire que Neige, qui se promène sur le bateau, leur inspire une certaine dose de méfiance. L’annexe posée sur la plage pendant nos balades à terre ne craint rien. Les Mauritaniens sont accueillants et prêts à rendre service sans rien demander en échange. Dès notre arrivée, Christian s’est vu proposé d’aller à terre avec un passeur qui l’a accompagné à plusieurs « casses » de bateau pour trouver les pièces qui nous manquaient.

La balade dans les rues de Nouadhibou est des plus pittoresques. Les ânes et les chèvres déambulent au milieu des étals de fruits et de légumes. Partout, des échoppes de tailleurs avec la machine à coudre devant, des épiceries microscopiques, des étals de viande, mais aussi des vendeurs de téléphones portables et des boutiques internet. Le « progrès » est en route.

Plaisir de savourer des beignets fris et chauds achetés au coin d’une rue. Lucie rêve devant les piles de tissus colorés et Christian devant les étals de bananes. Thomas se fait serrer la main par les enfants et moi, je me régale de couleurs, de senteurs et d’exotisme.

La vie est très peu cher. La monnaie locale est le Ouguiya : 1 € = 350 ouguiyas. La poche pleine de beignets nous a coûté 100 ouguiyas et les deux kilos de clémentines plus un certain nombre de bananes 400 ouguiyas.

Nous envisageons de rester un peu à Nouadhibou. Nous préférons vivre l’Afrique un peu ici où la population est si accueillante. Nous avons envie de balades à pied le long de la baie (et des épaves), de ramassage de coquillages et de pêche à la ligne du bateau. Dakar se sera pour un peu plus tard et moins longtemps, le temps de se préparer à remonter la Casamance (sans doute un peu moins fréquentée que le Sine Saloum).

C’est l’escale la plus dépaysante que nous vivons depuis notre départ. Thomas se rend compte aujourd’hui de ce qu’est un pays pauvre mais aussi de l’accueil fantastique de ces gens qui n’ont pas grand chose. Nous voyons toutes ces pirogues partir pour la journée ou pour la nuit et nous imaginons aisément la peine que se donne ces hommes pour gagner de quoi subsister. Nous sommes loin de l’Europe et de notre quotidien.

Nous pensons à vous et souhaitons vous faire partager un peu de notre fascination pour Nouadhibou.

A bientôt pour d’autres nouvelles.

Christian, Isabelle, Lucie et Thomas

lundi 5 novembre 2007

Descente vers Dakar

Bonjour a tous,

Deuxième nuit de navigation vers Dakar. Les conditions sont bien meilleures qu'hier, vent de 30 nds et mer très agitée, aujourd'hui, vent de 15 nds et mer plus calme. Nous nous dirigeons donc vers Dakar pour descendre ensuite vers la Casamance et remonter le fleuve. Le Cap Vert sera pour après, avant la traversée de l'Atlantique.

Tout va bien, entre quarts, siestes, cours et lecture.

Nous pensons à vous et vous disons à bientôt.

Christian, Isabelle, Lucie et Thomas