mardi 6 novembre 2007

Escale magique en Mauritanie


Bonjour a tous,

Magique l’escale technique en Mauritanie !

L’Afrique telle qu’on a envie de la découvrir, loin des sites touristiques.

Même si l’arrivée dans la baie de Nouadhibou fait un peu frémir : des épaves de bateaux par dizaines sur le rivage de sable, en plein milieu du port et au mouillage. Nouadhibou est un port de pêche énorme où font escale des chalutiers étrangers de 100 m de long, mais les eaux du port sont également sillonnées par une multitude de pirogues à moteur. Ce sont beaucoup de pêcheurs sénégalais qui viennent gagner leur vie ici.

Les gens nous dévisagent avec surprise : « C’est à toi cette pirogue ? ». Il faut dire qu’ils ne doivent pas voir souvent des voiliers en escale. Nous ne ressentons aucun sentiment d’harcèlement ou d’insécurité ni à bord, ni à terre. Il faut dire que Neige, qui se promène sur le bateau, leur inspire une certaine dose de méfiance. L’annexe posée sur la plage pendant nos balades à terre ne craint rien. Les Mauritaniens sont accueillants et prêts à rendre service sans rien demander en échange. Dès notre arrivée, Christian s’est vu proposé d’aller à terre avec un passeur qui l’a accompagné à plusieurs « casses » de bateau pour trouver les pièces qui nous manquaient.

La balade dans les rues de Nouadhibou est des plus pittoresques. Les ânes et les chèvres déambulent au milieu des étals de fruits et de légumes. Partout, des échoppes de tailleurs avec la machine à coudre devant, des épiceries microscopiques, des étals de viande, mais aussi des vendeurs de téléphones portables et des boutiques internet. Le « progrès » est en route.

Plaisir de savourer des beignets fris et chauds achetés au coin d’une rue. Lucie rêve devant les piles de tissus colorés et Christian devant les étals de bananes. Thomas se fait serrer la main par les enfants et moi, je me régale de couleurs, de senteurs et d’exotisme.

La vie est très peu cher. La monnaie locale est le Ouguiya : 1 € = 350 ouguiyas. La poche pleine de beignets nous a coûté 100 ouguiyas et les deux kilos de clémentines plus un certain nombre de bananes 400 ouguiyas.

Nous envisageons de rester un peu à Nouadhibou. Nous préférons vivre l’Afrique un peu ici où la population est si accueillante. Nous avons envie de balades à pied le long de la baie (et des épaves), de ramassage de coquillages et de pêche à la ligne du bateau. Dakar se sera pour un peu plus tard et moins longtemps, le temps de se préparer à remonter la Casamance (sans doute un peu moins fréquentée que le Sine Saloum).

C’est l’escale la plus dépaysante que nous vivons depuis notre départ. Thomas se rend compte aujourd’hui de ce qu’est un pays pauvre mais aussi de l’accueil fantastique de ces gens qui n’ont pas grand chose. Nous voyons toutes ces pirogues partir pour la journée ou pour la nuit et nous imaginons aisément la peine que se donne ces hommes pour gagner de quoi subsister. Nous sommes loin de l’Europe et de notre quotidien.

Nous pensons à vous et souhaitons vous faire partager un peu de notre fascination pour Nouadhibou.

A bientôt pour d’autres nouvelles.

Christian, Isabelle, Lucie et Thomas

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